Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, j’estoys sur le point d’envoyer ceste despêche
2à la poste de Villeneufve expressément, quant monsieur
3des Baumettes m’a donné advis du partement de Gelibert
4pour aller de ver vous. Il vous plerra voir le
5paquet que j’adresse à monsieur de Evènes et vous
6trouverés principallement sur quoy ladite despêche
7est fondée qui est pour fère tenir cent francz à
8monsieur Besson, veu la recherche qu’il vous en fict
9comme vous m’avés escript du VIe. Sy d’aventure vous
10avés ordonné aultres deniers pour cest effect, vous
11en userés de ladite lectre ainsy qu’il vous semblera
12meilheur. Il me sera neécessaire recovrir la
13quittance desdits cent francz ou bien la letre sy
14vous trouvés quele ne doibve estre employée.
15Vous verrés en la letre que je luy escriptz plusieurs
16aultres aparticulierités que je ne y reiterey point yci
17en la votre pour n’user de redite et répondant encores
18à la votre du VIe, je vous diray que en y satisfésant,
19j’ay donné advis à mon frère, monsieur le conselhier,
20de vous fère responce de la lettre et mémoyre
21que luy envoyâtes du VIIe du passé par Boniveau
22Lourmarin en hors ; et n’ayant aultre chose digne de
24Vous que le comptenu de cele de monsieur d’Evènes,
25Après vous avoyr supplié qu’on rande ung paquet à
26Monsieur de St André, je fineray la présante par toutes noz
27Très humbles recommandations à votre bonne grâce et à cele
28De madame de Gordes. Je prie le Créateur vous donner
29Monsieur à tous deulx avec les sienes tres saintes, bone, longue
30Et heureuse vye. De La Coste, ce XVIIIe de décembre 1572.
31Monsieur, tornés de là s’il vous plait
32[v] Monsieur ilia bien près du moys que je n’ai point veu madamoysele de
33Casoneufve ny sa petite trouppe et ausy mesieurs mes frères qui me
34garde vous pouvoir dire aulcune chose de ce que vous touche ou prive à mon
35grand regret, mays vous imputerés cela à la redition des contes du sieur Du
36Chan, car sans iceulx, je n’euse tant demerer à les aler voir, combien que
37je cuide bien que il n’ai pas prins aultre résolution que cela que je vous escripvis
38par la poste ilia bien troys sepmaines que à mon avis vous avés heu le pacquet
39cestoyt quant à la conscience coment toujours ; quant au bien je le fes
40fort raisonable. Je suys esbai que partout votre première vous mescripviez que
41incontinant les estatz tenus en Dauphiné, vous espérez venir en ce quartier
42sont achepvés, nont tenu que troys jours et que le tout cest pasé avec
44toute douceur et selon l’intention de sa magesté et toutesfoys, vous
45ne continuer plus le propos de venir mays nous parlés du tout point votre
46présence et avanceroit plus à nul aultre. L’on m’a dit que monsieur le
47conte de Carcès a mandement du roy de fère venir à luy tous les gentilhommes
48de le nouvele oppinion pour prendre ajuration de luy et se catholiser et
49mander tous ceux que refuseront à ce fère. Je suys seur que noz estatz
50doneront bien plus que les votres. Vous ne trouverés s’il vous plaist mauvays que
51je vous supplie voir les lettres que j’escrips à monsieur de Evesnes vous con
52tant à iceles ce que j’ay faict jà par la troisiesme foys que à mon avis vous
53ne trouverés estrange d’aultant que c’est de frère à frère. J’entens que l’on est
54après à fère trouver bon le mariaige de Jenson à sa mère qui hen est
55si bien fachée et en a esté malade.
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